Nantes, la ville en « paysages nourriciers »

Qui a dit que la machine communale rimait avec lenteur et méandres administratifs pour la mise en place rapides de projets novateurs ?
A Nantes, ils ont prouvé le contraire : réagir vite et bien face à la crise sanitaire et à la précarité alimentaire en investissant l’espace public avec des zones de plantations potagères.

L’objectif ? Produire de la nourriture pour les familles fragilisées par la pandémie. Un pari un peu fou avec des résultats inspirants !
Récapitulons. Nous sommes en mars 2020, stupeur et tremblements : nous sommes toutes et tous paralysés par un virus inconnu, assignés à domicile et pour certaines familles cela engendre aussi la perte de revenus, le plongeon dans la précarité et l’incertitude face au lendemain.
Pour faire face à la crise, une idée folle voit le jour : créer des potagers dans l’espace public, produire 25 tonnes de nourriture en une saison, et distribuer les récoltes en collaboration avec les associations d’aide alimentaires.

Le projet se concrétise vite, et en juin, ce ne sont pas moins de 50 sites identifiés (représentants au total plus de 25 000 m² et répartis sur l’ensemble des 11 quartiers de la ville) qui seront mis en culture par le Service des Espaces Verts et de l’Environnement et le Centre Communal d’Action Sociale. Les récoltes s’échelonnent entre juillet et octobre et s’effectuent avec le soutien des habitants et des bénévoles associatifs nantais.

Le bilan de cette opération, un an après son lancement, est plus que positif. Et les perspectives sont réjouissantes ! Mais surtout, c’est un réel espoir et la preuve qu’une Ville (ici Nantes, mais pourquoi pas Liège?) a un réel pouvoir d’action sur la question de l’autonomie alimentaire en milieu urbain.
Ils ont réussi, en un temps record, à mettre en place des dispositifs de production alimentaire de qualité tout en dépassant rapidement certains freins : la pollution des sols aux métaux lourds (tiens, ça ressemble à notre cité ardente) et la pollution aux hydrocarbures !

La genèse du projet, sa mise en place, les réussites, les difficultés rencontrées, le bilan et les perspectives nous ont été présentés le mardi 11 mai, dans le cadre du festival Nourrir Liège et des Incroyables Comestibles/Permis de Végétaliser à Liège.

Envie de revivre les échanges ? L’intégralité de la soirée est visible ici.

Merci à nos intervenants nantais :

• Franck COUTANT, chef de projet Paysages Nourriciers, Direction Nature et jardins, Direction générale à la fabrique de la ville écologique et solidaire
• Delphine BONAMY, adjointe en charge de l’agenda 21, de la nature en ville, des jardins familiaux et partagés et de la végétalisation à Nantes. Conseillère métropolitaine en charge de l’agriculture péri-urbaine et des forêts urbaines.

Merci aux questions très pertinentes du public.

Merci à Arsenic2 et à son équipe pour l’accueil dans le Dôme et la gestion technique de l’événement ! Merci au festival Nourrir Liège de nous permettre d’avancer collectivement sur ces questions d’autonomie alimentaire.

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